Dans le XXXIII Curset de l’AADIPA de cette année 2010, on veut faire une immersion dans le monde des jardins.

La Charte de Florence de 1981 (législation d’application préférentielle dans ce domaine), définit les jardins historiques comme: «une composition architecturale et de la végétation ayant, du point de vue de l'histoire ou de l'art, un intérêt public et ainsi considéré comme un monument. "
Le projet de loi catalane, espagnole et internationale du patrimoine comprend aussi entre les éléments les plus élevés de protection les jardins historiques.

On veut mettre l’accent sur l'histoire des restaurations réalisées en cette architecture unique, et c’est pour cela qu’on va aborder des interventions réalisées dans les jardins de type islamiques, français, anglais, baroques, néoclassiques, romantiques, de style Art Nouveau, cubistes, et les contemporains.

On sait que la restauration d'un jardin est un projet interdisciplinaire qui implique nombreux experts. C'est pour cette raison qu’on veut connaître le point de vue de chacun d’eux. Professionnels locaux et internationaux exposeront leur expérience dans des domaines aussi divers que l'histoire, le droit, les usages, la botanique, l'agronomie, la géologie, l'illumination, l'hydrologie, l'entretien, l'arpentage, l'architecture majeure et mineure...

Nous allons voir comment des nombreux jardins ont passée d’un usage privé à un public. Parce que le travail est éphémère, construit avec de la végétation, qui a un cycle de vie (naissance, grandissement et mort), différents besoins d'entretien et de renouvellement constant. On va aborder l'importance de connaître les éléments de la composition de chacun des jardins: leur relief, le type de végétation, le thème de l'eau (source - sauvegarde - distribution), les éléments sculpturales ou architecturales... afin de les travailler avec discernement.

On va connaître aussi quels sont les outils que nous avons pour pouvoir les préserver, restaurer et grandir tout en conservant leur esprit, l'unité spatiale et conceptuelle du moment où ils ont été créés.
Tout cela implique une suite de problèmes bien différents, qui vont faire de l'atelier du Curset un lieu de débat entre les différents professionnels concernés.
À la fin on voudrait générer des solutions pour mieux résoudre les problèmes qui se posent lorsque l'on travaille sur un patrimoine si fragile.

Carme Riu Canal, architecte
Directrice du XXXIII Curset AADIPA